Territoires d’exclusion / quartiers populaires
GERiiCO SéminaireTitre : Territoires d’exclusion / quartiers populaires
Intervenant (s) :
- Christel Husson, Mouvement de l’Immigration et des Banlieues,
- Saïd Bouamama (sociologue),
- Samir Baaloudj (militant)
Résumé : Ouvrage présenté : Collectif Rosa Bonheur, La ville vue d’en bas, éditions Amsterdam, Paris, 2019. Par deux membres du Collectif, Cécile Vignal et Blandine Mortain, sociologues, maîtresses de conférences en sociologie à l’Université de Lille, membres du laboratoire CLERSE (UMR 8019).
Contact : Coordination, Christiane Vollaire (CNAM)
Titre du cycle de séminaires : Politiques de l’exil – Politiques de territoire.
Lien vers le cycle de séminaires : https://nle.hypotheses.org/6064
Présentation : Pour sa 10e année consécutive, le séminaire du programme Non-Lieux de l’exil – affilié à l’Institut Convergences Migrations, à l’IRIS-EHESS et au groupe de recherche Aesthetics, Politics & Knowledgede l’Institut de Philosophie de l’Université de Porto, dirigé par Eugenia Vilela, est également associé au nouveau master Migrations (ICM, Paris I, EHESS).
Argumentaire : Le confinement lié à la pandémie du coronavirus a opposé une pratique de l’espace potentiellement ouvert, à tout le moins dynamique, et un territoire verrouillé, fondé sur une souveraineté accrue de jouissance et de contrôle. Une mise en abyme du contrôle de l’État-nation a été produite, de la fermeture des frontières à celles du territoire domestique et jusqu’au corps, illustration parfaite de l’exercice d’un biopouvoir à la fois général et fortement différencié. Il serait possible d’appréhender ces « mises en territoires » et ces cloisonnements comme autant de mises en exil spécifiques, d’altérisation aggravée, renforçant les ghettos, les relégations urbaines et politiques, les violences – des confinements difficiles des quartiers dits populaires aux « enfermés dehors » ou à la suspension des procédures de demandes d’asile -, ou encore de trouver écho entre les différentes attestations de sortie et de circulation, et de les interroger conjointement. Enfin, si les seuils et les marges existants ont crument été mis en lumière, des formes de solidarité inédites, de résistance et d’invention ont permis des relations ou expressions « sortant » du cadre ordonné et policé du territoire, c’est à dire de déjouer, jusqu’à un certain point, les territorialisations ou déterritorialisations imposées.
Dans le cadre de sa thématique « Politiques de l’exil », abordée depuis 2019-2020, Non-lieux de l’exil se propose de réfléchir aux nouvelles « politiques du territoire » – y incluant aussi les territoires maritimes et aériens -, à ses enclosures et ses conséquences, qui s’exercent particulièrement sur les personnes en migration et sur toutes celles qui ne jouissent pas de droits reconnus, mais qui ne sont pas sans relation avec une condition plus globale.
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