Fabriques d'agirs #4
GERiiCO Journée d'études ActualitésTitre : Fabrique d’agirs #4 : Co-construire les savoirs, confronter les mémoires, co-fonder les résistances.
Résumé :
Une fabrique-forum d’agirs collectifs
Une Fabrique d’agirs est un forum de réflexions et d’initiatives multi-acteurices ancré dans un territoire spécifique. Imaginée pour la première fois à Briançon (mai 2021), la Fabrique d’agirs a pris sa forme actuelle à Calais en mai 2022puis en avril 2024. Entre les deux premières rencontres naît le projet CO-FRONT – Co-construction des savoirs aux frontières (2022-2025) financé par l’Institut Convergences Migrations. Ce projet, qui réunit acteurs de la recherche et de la solidarité, répond au souhait commun de poursuivre les réflexions engagées, d’interroger l’utilité sociale de la recherche et les pratiques solidaires et militantes dans les territoires de frontières, et enfin, d’imaginer des outils partagés. Il arrive bientôt à sa fin et son colloque final coïncide avec une nouvelle fabrique d’agirs.
L’idée est d’organiser cette 4ème Fabrique d’agirs à Névache, près du col de l’échelle à la frontière franco-italienne, en partenariat avec différents programmes et laboratoires de recherche dont l’ANR SOLIFRO, les laboratoires MIGRINTER, PACTE, CESSMA (axe 1), CRESSPA et de nombreuses associations : Tous Migrants, MAPemonde, Plateforme des soutiens aux migrants, Secours Catholique, Médecins du monde, CAFI… Cette “mega” fabrique réunira ainsi à parité des acteurices (de la solidarité, de l’expérience, de la recherche et de l’art) de plusieurs frontières – géographiques , sociales, raciales, politiques, d’accueil – De Calais à Vintimille, de Dieulefit à Hendaye et Briançon.
Un inventaire des agirs et outils co-créés
Son ambition est double : revenir collectivement sur les travaux menés et ouvrir le champ des possibles. Pour dresser un inventaire critique des programmes de recherche-action et collaboratifs en cours, la Fabrique de Névache souhaite inverser la perspective : partir non pas des attentes ou des catégories, mais des outils co-construits ; non pas d’une seule position mais d’acteurs multiples. En d’autres termes, penser ensemble à partir des agirs. Nous le savons par expérience : il ne suffit pas qu’un projet, processus ou un désir de faire soit défini comme co-construit pour éviter tous les biais et impensés. En revanche, partager, décentrer, permet de mieux le faire, de placer des gardes-fous. Réuni·es pendant 3 jours, les participant·es entendent également élaborer collectivement une charte des recherches et des pratiques aux frontières, et ainsi faire front commun. Faire front, c’est penser les rôles, les places, les alliances, c’est agir et résister de façon éthique et collective, engagée. Dans un contexte de réduction drastique des moyens de la recherche et d’attaque des libertés académiques, de durcissement général des politiques migratoires, de montée des populismes et des rhétoriques xénophobes, cet enjeu est un défi et une urgence.
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Lien vers le carnet hypotheses
Contacts : Béatrice Micheau et Emilie Da Lage
