Portrait d'Elisabeth Tidjow
Doctorants
Foi, détermination, courage constituent mon armure dans tous les aspects de ma vie. Que ce soit dans les moments de gloire ou d’abattement, ces vertus forment un bouclier contre toute situation visant à me déstabiliser. Dans ce parcours de chercheur que j’entreprends, il me faudra effectivement la foi, la détermination, le courage ainsi que l’ouverture d’esprit pour atteindre mes objectifs.
Je suis TIDJOW Elisabeth Passindéou. De nationalité togolaise, j’ai effectué la majeure partie de mes études au Togo. Passionnée des métiers de la communication, j’ai obtenu en 2014 un Brevet de technicien supérieur (BTS) en journalisme à l’École supérieure des techniques et arts de la communication (ESTAC), après l’obtention en 2012 d’un baccalauréat technique. Pendant et après ma formation en journalisme, j’ai effectué des stages dans les médias publics et privés au Togo. Par ailleurs, j’ai poursuivi mes études et obtenu en 2015 une Licence professionnelle en communication internationale et relations publiques conjointement délivrée par l’Université du Littoral-Côte-d’Opale, Campus de Dunkerque en France et l’École supérieure de gestion, d’informatique et des sciences (ESGIS) à Lomé au Togo. Après l’obtention de ce diplôme, je me suis lancée dans le monde professionnel, et, pendant cinq ans, j’ai travaillé dans plusieurs domaines, dont le journalisme et la gestion de la relation clientèle.
En 2020, j’ai décidé de reprendre mes études en m’inscrivant à l’Institut supérieur de l’information, de la communication et des arts (ISICA) de l’Université de Lomé. Après deux ans de formation, j’ai obtenu mon Master en Stratégie et management de l’information. La rédaction de mon mémoire de Master assorti d’un projet professionnel a suscité en moi l’intérêt pour la recherche. Grâce au partenariat entre l’ISICA et le Département des Sciences de l’information et du document (SID) de l’Université de Lille, j’ai enfin pu concrétiser mon ambition de me lancer dans la recherche. Ainsi, je me suis inscrite en 2023 au sein du SID pour une année de renforcement de compétences en vue d’obtenir un Master recherche en Sciences de l’information et du document, option Ingénierie du document, édition, médiation multimédia.
Après l’obtention de ce Master recherche, j’ai soumis mon projet de thèse, qui a été retenu par le Laboratoire Groupe d’étude et de recherche interdisciplinaire en information et communication (Gériico) et l’École doctorale des Sciences humaines et sociales de l’Université de Lille. C’est ainsi que j’ai posé mes premiers pas dans la recherche en tant que doctorante.
La formulation d’un sujet de thèse s’inspire nécessairement d’observations et d’expériences vécues. Ayant grandi en milieu rural, j’ai été témoin des nombreux problèmes de santé auxquels sont confrontées les populations des zones rurales. En Afrique, l’accès aux soins de la médecine moderne demeure un défi majeur pour les populations. La quasi-inexistence des soins de proximité, l’insuffisance du personnel soignant et les coûts élevés de prise en charge constituent des obstacles importants. Face à ces difficultés, les populations se tournent vers la médecine traditionnelle pour répondre à leurs besoins sanitaires essentiels. Cette réalité est confirmée par les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon lesquelles 80 % de la population africaine a recours à la médecine traditionnelle. Ce choix s’explique par la proximité, la facilité d’accès, la disponibilité, le coût abordable et l’adéquation de cette médecine aux valeurs culturelles des populations. Soucieuse de préserver les connaissances de la médecine traditionnelle et de faciliter la communication entre les praticiens, l’OMS a décidé en 2010 d’intégrer à la Classification internationale des maladies (Version 11) une catégorie sur la médecine traditionnelle. Mon intérêt pour l’organisation des connaissances et la circulation de l’information me conduit à orienter mes recherches sur cette décision de l’OMS. Ainsi, mon sujet de recherche, intitulé « Organisation des connaissances de la médecine traditionnelle, entre reconnaissance internationale et spécificité locale : Cas du Togo », vise à évaluer les méthodes d’enquête et de codification des savoirs mises en œuvre par l’OMS pour la médecine traditionnelle au Togo ; à analyser l’impact de cette codification internationale sur les pratiques locales et à cartographier les pratiques locales de transmission des connaissances.
Je considère qu’il est important non seulement de mener des recherches approfondies, mais également de se projeter dans le futur en envisageant les applications potentielles de ces travaux. Ainsi, j’envisage, après ma thèse, de m’orienter soit vers le secteur académique en tant que chercheur, soit vers les Initiatives pour la santé mondiale (ISM) ou vers des organisations internationales œuvrant dans le domaine de la santé en tant que consultante en matière de communication et de gestion de l’information. Cependant, je reste ouverte d’esprit et prête à saisir toutes les opportunités qui se présenteront à moi.