Portrait de Michel Pagnoudapidem Feou

Doctorants

Ma passion pour la recherche ne date pas d’aujourd’hui. Loin du titre docteur qui, socialement, place le porteur à un niveau respecté, la recherche est une passion qui m’a animée depuis mes premiers pas dans le cycle supérieur. 

J'ai effectué un Brevet de Technicien Supérieur en Communication des Entreprises. Après l’obtention de mon diplôme de Technicien Supérieur, j’ai effectué plusieurs missions de collecte de données sur toute l’étendue du territoire togolais au sein du Cabinet d’Expertise en Recherche-Action (CERA) basé à Lomé. Au-delà des missions de terrain, le cabinet a initié un projet dénommé « Formation Jeunes Chercheurs », projet qui augmenta déjà mon ambition à une recherche doctorale. 

Après un Master en Stratégies et Management de l’Information (SMI) à l’Institut des Sciences de l’Information, de la Communication et des Arts (ISICA) de l’Université de Lomé, les portes de l’Université de Lille se sont ouvertes à moi pour un second Master mention Information Documentation parcours Gestion de l’Information et du Document en Entreprise (GIDE) option recherche RASID. Mon acception à une recherche doctorale venait alors concrétiser une ambition que je nourrissais depuis une dizaine d’années. 

Réaliser mon doctorat autour du patrimoine culturel immatériel (PCI) kabyè est un projet qui s’inscrit dans la continuité de mon travail de mémoire de master, lequel a consisté en la collecte des ressources culturelles immatérielles kabyè sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux. 

Pourquoi le PCI kabyè ?

  • Travailler à la préservation du PCI kabyè est d’abord, un lien personnel et un engagement pour la communauté dont je suis natif ; 
  • Ensuite, ma langue « Kabyè » ainsi que ma culture sont sous-représentées dans les recherches en Sciences de l’Information et de la Communication, ce qui nécessite une attention particulière pour assurer qu’elles soient reconnues et valorisées à travers les nouvelles opportunités qu’offre le Web 2.0 ;
  • Enfin, la communauté kabyè dispose d’un PCI vivant, riche en traditions orales, pratiques sociales, expressions, savoirs et savoir-faire, qui risquent de disparaître si des mesures ne sont pas prises afin de les documenter et les préserver.

Sous la direction du laboratoire Gériico de l’Université de Lille et la co-direction du laboratoire ERLinCo de l’Université de Lomé, l’objectif principal du projet consiste à ériger une base de données sur Oméka S. Cette initiative vise donc à offrir à la communauté kabyè, à ses sympathisants, ainsi qu’aux générations à venir, la possibilité de retrouver leur patrimoine culturel au sein d’une plateforme unique, leur permettant ainsi de se le réapproprier et de l’étudier.