Publication Études de communication #53

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Depuis quelques années déjà, le terme « fake news » est fréquemment évoqué dans les débats publics par une grande diversité de champs sociaux, professionnels, militants ou institutionnels.

Depuis quelques années déjà, le terme « fake news » est fréquemment évoqué dans les débats publics par une grande diversité de champs sociaux, professionnels, militants ou institutionnels. Profondément ambivalente, cette catégorisation contemporaine a en très peu de temps investi l’espace public pour caractériser des phénomènes sociaux pourtant très différents : élections et référendums aux résultats « imprévus », résurgence du terrorisme en Europe ou des « tueries de masse » aux États-Unis, mouvement des « gilets jaunes », contestation de l’expertise officielle lors des controverses socioscientifiques, etc.
La circulation des discours à propos des « fake news » invite à une nécessaire déconstruction critique, notamment en interrogeant les usages diversifiés de cette formule : en questionnant les imaginaires portés par les différents champs sociaux en regard des théories contemporaines de la communication et de l’épistémologie ; en questionnant le phénomène de leur professionnalisation croissante, impliquant la construction de délimitations par le discours « vrai » ; en questionnant les conceptions déterministes, techniques ou culturelles, accompagnant les logiques d’une informationnalisation, d’une extension et néanmoins d’une fragmentation des pratiques communicationnelles. Ce sont ces dimensions que le numéro 53 de la revue Études de communication entend aborder et questionner.

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Sous la direction de  Cyrille Bodin et Mikaël Chambru